Un an après… la COVID-19

Un an après… la COVID-19
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Nous voilà, à quelques jours près, un an après les débuts de la crise du COVID-19 en France.

Les débuts de l’apparition d’un virus dont on ne connaît pas encore tous les secrets. D’ailleurs qu’avons-nous appris au cours de ce fait majeur du XXIe siècle ?

D’un point de vue très macro, que nous n’étions pas prêts, un peu partout dans le monde, à une pandémie. Nous avons pu observer toutes les difficultés que cette dernière provoque… et l’on peut penser, sans provocation que, fort heureusement, ce virus n’est pas doté d’une létalité plus importante (alors qu’elle endeuille déjà 100 000 familles en France). La catastrophe aurait été toute autre et d’une ampleur qu’on ne souhaite point imaginer.

En premier lieu, l’exécrable gestion des États qui, pour certains, se targuaient d’avoir les meilleurs systèmes hospitaliers au monde et ne craignaient en rien une pandémie ; ils étaient prêts, fins prêts. Maintenant qu’ils ont été confronté à la réalité, peut-être sauront-ils faire usage d’un peu plus d’humilité. Vœux pieux !

Dans cette débandade généralisée, certains politiques se seront fait remarquer pour leurs défaillances, leurs capacités à ne pas être au rendez-vous de l’Histoire de leur pays ; pour d’autres, mettre une politique du masque en place semblait Sibeth, trop compliqué, alors que les principaux pays d’Asie, confrontés hélas à déjà bien des épidémies, s’en étaient munis. Mais surtout, ne suivons pas les bons exemples ! Un an plus tard, nous sommes encore obligés d’en porter. Votre serviteur a même, lors de ses courses en mars 2020, été toisé par une vieille dame, ne portant pas de masque, qui simulait de me tousser dessus pour marquer sa désapprobation quant à ce nouveau signe de distinction abritant les expressions du visage. Cette même dame, vue quelques semaines après, portait désormais un masque. Comme quoi… il y a de l’espoir et pas que du naufrage avec l’âge.

Alors évidemment, un nouveau virus nécessite un temps d’adaptation, mais il y a néanmoins des comportements qui ne pardonnent pas. Comme ce brouhaha des sachants de la médecine qui se contredisent, tous les jours et joyeusement, sur les plateaux télévisuels des journaux d’informations en continu. Ou comment participer à la fabrique du non-consentement encore aujourd’hui. 

À force d’injonctions contradictoires également, d’une gestion manquant gravement de cohésion (manque d’anticipation, politique au doigt mouillé), et parfois de responsabilité (dans le sens d’assumer les conséquences de certaines décisions, quitte à être déchu, ou détesté), nous avons vécu une dégradation de la confiance, au point de remettre en cause, pour certains, les vaccins. Ces vaccins qui, sans lesquels, leurs parents, et grands-parents n’auraient peut être même pas été là pour leur donner vie.

Avec l’accès à un ensemble de savoirs (notamment grâce à Internet), tout à chacun est devenu virologue, spécialiste (comme chaque amateur de football est sélectionneur) de la question pandémique… quitte à déverser, sur les réseaux sociaux des tombereaux d’inepties. C’est bien connu, nous Français on aime débattre, parler de nos idées et donner notre avis. La démocratie sort renforcée de cette plus grande facilité à émettre aujourd’hui un avis par les réseaux sociaux, elle est davantage horizontale que verticale. Mais faut-il encore que cet avis se base sur de bonnes informations, sur une capacité de jugement, une certaine éducation et aussi de pouvoir un minimum se libérer des approches politisées ou idéologiques. Ce qui, en somme, est impossible. Et d’ailleurs, l’une des plus grandes problématiques dans cette année de disette culturelle aura été justement cette tolérance à ce que le “fake” remplace le “true”. En effet, le faux sonne vrai, le vrai sonne quelque fois faux  ; et pire encore, comme si certaines valeurs les plus microscopiques faisaient jeu égal à celles qui sont les fondements de nos civilisations, de nos cultures, de nos sociétés.

Alors, un an après où en sommes-nous ? Nous avons délibérément mis en parenthèses nos libertés au bénéfice de notre santé, nos sociétés étant désormais plus attachées à la vie, quoi qu’il en coûte et où la mort n’a bientôt plus sa place, plutôt que de vivre la vie. Combien d’entreprises fermeront leurs portes, combien de jeunes broieront du noir, combien de nouveaux diplômés attendront pour voyager afin de faire leurs premières armes, combien de personnes isolées le seront encore plus, combien de femmes et enfants violentés, combien d’hémorroïdes avec ces visioconférences (!) (conseil d’un boursicoteur : mettez des billes sur les laboratoires de Daflon !), combien de personnes âgées ont-elles vu leurs derniers jours, dans une chambre mimant le couloir de la mort ? Avons-nous au moins fait le début du calcul de ce que cela nous coûtera ?… Tant de questions, de constats déprimants qui, espérons-le, seront balayés par le renouveau qu’on nous promet tant en 2021. Ou pas. Parce qu’en attendant, nous prenons tous du retard. Dans nos projets de livres, pour sûr, si l’on regarde notre nombril, mais aussi dans nos destins européens face à l’Asie qui, avec cette crise, entérine son rôle de locomotive mondiale, et enfin dans notre capacité à engendrer le meilleur des mondes (sans laisser à nos enfants le soin de payer une dette immense, un système hospitalier aux abois, une planète moins verte et moins bleue, et tant d’autres choses…). 

Souhaitons donc un funeste anniversaire à cette fucking COVID-19 !

 

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