Inspirations parisiennes vol.1

Inspirations
PARISIENNES 

— volume 1

Paris est une capitale au charme fou. Ce n’est guère une nouvelle de l’écrire, mais cela fait toujours du bien de se le dire et de le clamer, comme l’aurait fait Ernest Hemingway en son temps. Elle est une source d’inspiration inépuisable par son architecture, ses musées, ses places, ses boutiques, ses badauds, sa Seine et ses ponts, sa vie nocturne… et diurne aussi, ses espaces verts, ses églises, sa tour Eiffel, ses fontaines, ses rues pavées, ses maisons, et tant d’autres choses encore !

C’est pourquoi nous vous proposerons de temps à autres de (re)découvrir quelques lieux nous inspirant et instillant ce je ne sais quoi de différent…

Dans les allées de la galerie Vivienne…
 

 

LES PASSAGES COUVERTS

Jouffroy, Vivienne, Panoramas, Vero-Dodat… : les passages couverts (appelés également galeries), vestige des temps anciens de la capitale, sont des lieux à part, vraiment. L’horloge de l’inexorable semble s’être arrêté dans ces dédales coiffés de verrières. On y retrouve ainsi des boutiques, des cafés, des restaurants, des ateliers ou des hôtels (!) dont les devantures, la plupart en boiserie, nous replonge dans le XIXe et le début du XXe siècle. Certaines même mériteraient d’être d’avantage protégées et sauvegardées comme l’ancienne boutique du chocolatier Marquis devenue depuis une succession de restaurants, et dont le décorum était exceptionnel. La librairie du Passage (passage Jouffroy) est une des meilleures adresses pour celles et ceux s’intéressant aux Beaux-Arts. Elle possède une des plus belles collections d’ouvrages rares sans compter les bonnes affaires dans les bacs situés au devant de la façade. Le bucolique et modeste hôtel Chopin se trouve d’ailleurs juste à côté, lui même à deux pas du Musée Grévin
Il n’est pas rare de tomber nez à nez avec des échoppes singulières, comme l’Atelier Lulli (passage du Bourg l’Abbé), peut être la seule menuiserie dans Paris intramuros, ou bien encore nos amis philatélistes (passage des Panoramas), témoins d’une activité mêlant passion et collection. De jeunes entreprises tentent également leur chance comme les maisons de parfum Ausmane (passage Verdeau) et Mad et Len (galerie Vivienne). Et pour faire une pause, le Bistrot Vivienne, avec sa terrasse d’intérieur ou bien encore le caffè Stern (à prononcer à l’italienne), dans le passage des Panoramas, où l’on retrouve aussi une farandole de petits restaurants, vous accueilleront le temps d’une rêverie sur le passé exceptionnel de ces lieux (bastion des métiers d’autrefois).  

Le ballon de Paris trône en seigneur du parc André-Citroën.
 

 

LE PARC ANDRÉ CITROËN

Si ce parc encore peu visité par les touristes et même par les Parisiens, il est pourtant l’un des plus vastes de la capitale (parmi les dix plus grands parcs et jardins de Paris intramuros). Inauguré en 1992 et quelque peu bitumeux à la première approche, cet à priori se fait vite la malle avec ses allées vertes qui se révèlent être de superbes chemins de l’effort pour les runners du quartier. Tandis que l’architecture de ce site tombe en désuétude (vivement sa rénovation), les jets d’eaux font les beaux jours des jeunes enfants dès les premiers lumières d’été. Les deux grandes serres centrales, initialement faites pour accueillir une végétation tropicale, jouent désormais à moitié leurs rôles puisque l’une d’entre elles, vidée, accueille désormais, de temps à autre, des événements (tels des défilés de mode). Le terre-plein central, arboré et entouré d’un petit canal (où les canards sont rois) est l’un des meilleurs spots pour un lunch improvisé entre amis ou collègues de travail. Le ballon captif, appelé Ballon de Paris, sponsorisé par Generali donne une mesure de la propreté de l’air à Paris ; ses diodes, si elles sont vertes, indiquent que l’on peut respirer à plein poumon. Il permet aussi de regarder Paris de haut, de très haut même, puisque l’on peut monter à son bord et s’élever dans les airs les jours où la pluie et le vent ne le retiennent pas à terre. La fontaine à eau (et à eau pétillante) est une source de rafraîchissement bienvenue dès que le thermostat est à son paroxysme. Enfin, l’arrière du jardin donne accès aux voies sur berge, de mieux en mieux aménagées, avec en face, son bateau France 3 Thalassa à quai, La Javelle et ses troquets à gauche, et enfin, à droite, la voie royale pour longer la Seine direction la Tour Eiffel en écoutant le doux clapotis des vagues tout en regardant les chats dormir sur le pont des bateaux d’habitation.

Un marchand des puces de Vanves en pleine discussion.
 

 

LES PUCES DE VANVES

Il existe de nombreux lieux pour chiner à Paris et ses alentours (Saint-Ouen est une référence… notamment pour les touristes). Ces vide-greniers, brocantes et marchés aux puces se comptent par dizaine dans les rues de la capitale mais il est désormais assez facile de s’y rendre et de se préparer grâce aux calendriers en ligne. Parmi ceux-là, dont nous en présenterons certainement encore par la suite, les puces de Vanves tiennent une place toute particulière dans notre cœur. Il s’agit tout d’abord du marché aux puces hebdomadaire le plus importante de Paris intramuros (près de 400 exposants chaque samedi et dimanche). Situé en plein air dans un quartier populaire du XIVe arrondissement, près de la station Porte de Vanves du Tram 3a (parcourant le pourtour sud de Paris), c’est le rendez-vous des amoureux des objets anciens, d’ailleurs de plus en plus prisés par les amateurs venus d’Asie. En effet, il n’est pas rare de croiser Chinois, Coréens ou Japonais à la recherche d’anciens pièces de mobiliers et d’accessoires. D’ailleurs certains professionnels parlent japonais, notamment lorsqu’il s’agit de mercerie. Autrement l’anglais (et le titi parisien) est également de mise. 
L’ambiance y est assez extraordinaire, fermez les yeux et prenez le temps d’écouter les marchands parler entre eux ; il y là une gouaille, des blagues potiches, des conversations d’experts qu’on ne retrouve que rarement ailleurs. Mais le plus beau des spectacles restent bien évidemment à voir les yeux ouverts. Une myriade d’objets posées sur des planches, des gondoles ou parfois à même le sol dans des caisses. Des collections atypiques (vieilles cartes de vœux, vieilles photographies familiales, anciens parfums et miniatures, vieux ouvrages, bijoux d’une autre époque, bazar en coutellerie et autres rasoirs,  orfèvrerie à la fois ancienne et proche du présent, disques vinyles et autres dépôts d’objets en tous genres, …) vivent au rythme des tractations, des prises de becs et de la musique de Roland Godard, pianiste bastringue, venant de temps à autre, réchauffer les âmes du quartier.  

 

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