Inspirations parisiennes vol.2

Inspirations
PARISIENNES 

— volume 2

Paris est une capitale au charme fou. Ce n’est guère une nouvelle de l’écrire, mais cela fait toujours du bien de se le dire et de le clamer, comme l’aurait fait Ernest Hemingway en son temps. Elle est une source d’inspiration inépuisable par son architecture, ses musées, ses places, ses boutiques, ses badauds, sa Seine et ses ponts, sa vie nocturne… et diurne aussi, ses espaces verts, ses églises, sa tour Eiffel, ses fontaines, ses rues pavées, ses maisons, et tant d’autres choses encore !

C’est pourquoi nous vous proposerons de temps à autres de (re)découvrir quelques lieux nous inspirant et instillant ce je ne sais quoi de différent…

Jovoy, l’un des plus beaux lieux parfumés de la capitale.
 

 

LES PARFUMERIES

Si Grasse est communément surnommée la capitale du parfum, on peut affirmer qu’elle l’est pour ses matières premières et pour une partie des entreprises et nez qui y sont installés. Cependant, lorsqu’il s’agit de boutiques et d’un épicentre représentatif de l’univers du parfum, Paris est THE capitale, devant Londres et sa Jermyn Street ou bien encore Florence et ses nombreuses officines.
De Catherine de Médicis à Louis XIV, de la Cour parfumée aux maîtres gantiers parfumeur, de Casanova aux Merveilleuses, de la littérature de Balzac à l’arrivée de la chimie, des grands couturiers-parfumeurs (Poiret, Chanel, Schiaparelli…) à la parfumerie contemporaine présente dans les Sephora, des grands nez devenant désormais des icônes aux marques de niche, la France et plus particulièrement Paris est à découvrir sous ce sillage/visage certainement sous-estimé.
Parmi les adresses les plus intéressantes et créatives, citons tout d’abord les parfumeries de niche où vous trouverez de quoi vous habiller de senteurs peu communes : Jovoy, située dans la continuité de la Place Vendôme est une alcôve exceptionnelle, Nose et son diagnostic olfactif ou bien encore Marie Antoinette, petit cabinet de curiosité olfactive tenu par Antonio, sauront trouver avec vous chaussure à votre nez.
Depuis quelques années, certaines maisons de parfums ont complètement revu l’agencement de leur boutique pour en faire des lieux d’accueil des plus plaisants, réinterprétant leurs univers propres. Il en va ainsi de Buly, reprenant les codes des apothicaireries d’époque, tentant un retour à certaines traditions du XIXe siècle dans le packaging et le mercantile. Une méthode reprise d’une expérience précédente avec Cire Trudon. Si cet effet prend parfois le dessus sur le lustre historique de ces maisons, il n’en demeure pas moins de superbes écrins et un voyage vers un passé où nos savoir-faire étaient des plus précieux. 
Diptyque fait également partie des lieux à visiter, avec une histoire, une approche olfactive et visuelle singulière. Bougies, parfums d’ambiance, eaux de toilette et eaux de parfum, parfums solides, soins du corps… tout y est, dans un cadre récemment inspiré, pour la boutique située à Passy (16e arrondissement), des anciens cabinets et des jardins d’hiver, avec marbres, moulures, boiseries,  avec une pointe de parisianisme. Parmi les parfums à sentir : Volutes, aux notes de tabac, Tempo, un patchouli récompensé par l’IFF, ou bien encore l’Eau Trois, encens d’église.
D’autres ont choisi l’épure, sans les fioritures d’antan, empreinte d’un modernisme atonal, tels IUNX dont le regard se dirige alors sur les parfums. Ceux-là vous emmènent ailleurs, où le courant nous mène, ailleurs aux portes de l’Eden (dixit Keren Ann). Et L’une des plus belles créations de la maison : Eau Argentine, une odeur de foin coupé à s’en damner.

Je voudrais du soleil vert, dans mon jardin d’hiver…
 

 

MUSÉE JACQUEMART-ANDRÉ

Il n’est peut-être pas considéré comme l’une des pierres angulaires du domaine muséal parisien, pourtant il s’agit assurément, au-delà de ses collections, de l’un des plus beaux musées de Paris. Encore méconnue du flot de touristes arpentant la ville, cette ancienne demeure bourgeoise, conservée dans son jus du XIXe siècle, met en lumière les beaux-arts et les arts décoratifs comme rares lieux l’ont fait jusqu’à présent . C’est simple : tout y est resplendissant. L’architecture du lieu, d’abord, exceptionnel. Et ce mot si usité n’est guère galvaudé en l’état, en témoignent les grands salons, le cabinet de travail, le boudoir, le jardin d’hiver ou le monumental escalier d’Henri Parent. C’est également l’un des plus beaux lieux de la capitale pour y prendre son lunch ou sa pause de l’après-midi. Correction faite, c’est LE plus beau lieu ! Rares sont les espaces d’une si belle facture être encore accessibles au public où celui-ci peut partager un peu de joie autour d’une table si bien entourée. Rien que pour cela, la visite du Musée Jacquemart-André est une étape obligatoire d’un séjour parisien. Bien évidemment, on s’attardera davantage sur les collections avec de somptueuses œuvres issues de la Renaissance italienne avec d’ailleurs deux magnifiques salles (florentine et vénitienne), dont on retrouvera notamment une vierge à l’enfant de Botticelli. Les Français ou les Flamands ne sont pas en reste avec des toiles de Fragonard, Vigée Lebrun ou encore Van Dyck. Il ne manquerait plus que de pouvoir s’approcher de Morphée dans la Chambre de Madame où nos songes croiseraient le regard du Portrait d’homme de Maurice Quentin de la Tour...

Pont Alexandre III, entre chien et loup.
 

 

LES PONTS DE LA SEINE

Si Paris existe, elle le doit à la Seine. C’est ce fleuve qui a irrigué son territoire, lui a fourni cette ressource si précieuse pour son développement et lui a permis, pendant de nombreux siècles d’être à la portée des voyageurs et de pouvoir faire circuler des marchandises. D’ailleurs, toutes les grandes villes (et même civilisation) se sont construites à proximité d’une source d’eau telle qu’un fleuve jusqu’à parfois même l’intégrer au cœur dans leur urbanisme (Amsterdam ou Venise en sont des exemples). La Seine sépare la ville en deux : rive droite et rive gauche. Pour les relier, des ponts, et pour certains d’entre eux, des merveilles de leur époque. Ces derniers permettent de “respirer” la ville différemment, montrant certainement certains de ses pans sous leurs plus beaux atours.
Le pont Alexandre III, en hommage à l’avant-dernier d’un tsar russe, est certainement le plus emblématique d’entre eux. Inauguré lors de l’Exposition universelle de 1900, il doit sa superbe à ses candélabres s’associant parfaitement au surnom de Paris (la ville Lumière), mais également à ses nombreuses décorations plus belles et symboliques les unes que les autres. Nymphes, lion, Renommée, pégase, Ronde des amours participent à l’émerveillement contemporain. Lorsqu’on le traverse, la vue sur les Invalides et celle sur le Grand Palais avec son étendard français nous rappellent au combien Paris est magnifique. 
Le pont des Arts, reliant le Collège de France et l’arrière du Louvre avec sa cours carrée, est une destination très prisée par les touristes. Nombreux sont ceux qui y on accroché, un jour, le témoignage de leur amour sous la forme d’un cadenas attaché aux parapets. Hélas, la municipalité, sous couvert d’un problème de poids de ces cadenas, a préféré les faire disparaître ceci au profit de panneaux en plexiglas. Vive l’amour… CQFD. Malgré cela, le pont garde son charme avec sa traversée en planches de bois, sa largeur toute piétonne (contrairement à d’autres ponts où la circulation est reine) et ses bancs pour se reposer.
Le pont de Bir-Hakeim serait-il désormais le plus à la mode ? Situé entre XVe et le XVIe arrondissement, proche de la tour Eiffel, il est à plusieurs niveaux ; le plus bas donne accès aux bords de la Seine où e nombreux coureurs se croisent et où les badauds vont en direction de la Tour Eiffel pour s’arrêter à quelques bars et snacks installés là.  Un escalier donne accès à la très belle allée des Cygnes. Le niveau intermédiaire donne sur le dessous du métro aérien entre la station Bir-Hakeim et Passy. Cette longue allée, arborée par la ferronnerie de la fin du XIXe siècle, est un haut lieu du shooting de mode (avec en sus, une très belle vue perpendiculaire sur la France Renaissante et la tour Eiffel) et, pour les mariés venus d’Asie, un cadre exceptionnel du Paris romantique. Tout un spectacle pour les Parisiens qui y marchent ou y roulent (attention aux trottinettes !) puisqu’une voie cyclable y a été aménagée.

 

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