Inspirations parisiennes vol.4

Inspirations
PARISIENNES 

— volume 4

Paris est une capitale au charme fou. Ce n’est guère une nouvelle de l’écrire, mais cela fait toujours du bien de se le dire et de le clamer, comme l’aurait fait Ernest Hemingway en son temps. Elle est une source d’inspiration inépuisable par son architecture, ses musées, ses places, ses boutiques, ses badauds, sa Seine et ses ponts, sa vie nocturne… et diurne aussi, ses espaces verts, ses églises, sa tour Eiffel, ses fontaines, ses rues pavées, ses maisons, et tant d’autres choses encore !

C’est pourquoi nous vous proposerons de temps à autres de (re)découvrir quelques lieux nous inspirant et instillant ce je ne sais quoi de différent…

 

 

LA PETITE CEINTURE DU 15E

Si vous êtes un peu sportif, ou tout simplement un habitué des ballades à pied, la transformation de la petite ceinture (qui fut la voie des chemins de fer de Paris) est une bénédiction. La partie située dans le XVe arrondissement est, pour le moment, l’une des plus intéressantes même si elle reste encore limitée, d’un côté près du QG de France Télévisions, et de l’autre au niveau d’un tunnel sous la rue Olivier de Serres (mais quand vont-ils le réhabiliter afin d’avoir enfin accès à la parcelle du XIVe et XIIIe arrondissement ?! Grrr… toujours en instance au moment où sont écrits ces lignes). En effet, à un niveau bien supérieur au sol, on marche en regardant la ville de haut, et cela permet, sur quelques centaines de mètres, d’avoir un regard sur l’architecture et le rythme effréné de l’urbanisme parisien. Puis, après quelques pas, le piéton passe entre des immeubles qui ont épousé le sillage de ces chemins , le tout accompagné ci et là d’une nature laissée à sa condition.
Au niveau du Parc des Expositions de Versailles, le chemin de planches en bois, entourés des ballasts, passe par le club de tennis et ses petits chalets qui nous donnent l’occasion d’admirer les Nadal et Federer en herbes. Puis, sans s’en apercevoir, le chemin est désormais passé au-dessous du niveau du sol parisien (il y a un sacré col et dénivelé entre le Parc Expo, comme on l’appelle, et le parc Georges Brassens) ! C’est ici que s’arrête hélas cette petite aventure, mais elle déjà suffisante pour prendre quelques respirations autres que celles des routes asphalteuses.
e des plus belles créations de la maison : Eau Argentine, une odeur de foin coupé à s’en damner.

 

 

DEYROLLE

Il y a des boutiques et des lieux à Paris qui semblent définitivement hors du temps. La maison Deyrolle en fait partie ; il s’agit là d’un cabinet de curiosité comme il n’en existe plus, un lieu nous plongeant dans la taxidermie des siècles passés. En effet, ce sont près de deux siècles d’histoire qui vous entoure dans cet écrin boisé, ciré, vitré, qui fascinent les petits enfants comme les adultes (qui ne sont rien d’autre que de grands enfants en fin de compte). Animaux de la savane, des forêts, mais également la faune marine vous observent avec leurs impassibles regards. Cette étrange et fascinante beauté du vivant qui ne l’est plus, du moins de manière réinterprétée, ne laisse personne indifférent. On peut ne pas aimer, pour des raisons objectives, mais on se doit de chercher à comprendre le pourquoi de cette préservation en l’état qui est, une forme de culture et de témoignage sur le rapport entre l’homme et le monde du vivant et. Les collectionneurs de papillons, d’insectes s’y retrouvent souvent et n’hésitent pas à partager quelques anecdotes sur leur passion et le pourquoi du comment de celle-ci. Bien évidemment, quelques objets et de nombreux ouvrages connexes enrichissent les pièces extraordinaires (sans compter quelques chimères). Attention, une fois entré dans cette boutique ne vous étonnez point d’y rester captif !

 

 

CHEMIN DU MONTPARNASSE

À quelques encablures de la gare de Montparnasse et de la tour de Montparnasse, une petite respiration artistique et végétale se trouve sous la forme d’une impasse, appelée le Chemin du Montparnasse (ou Villa Marie-Vassilieff). Ancienne cité artistique fabriquée de bric et de broc (des bicoques) de l’Exposition Universelle de Paris de 1900, succédant ainsi à un ancien relais de poste, ce lieu singulier va accueillir de très nombreux ateliers d’artistes, car le coût de location était faible. De 1915 à 1918, une cantine pour artistes nourrira Soutine, Modigliani, Picasso, Apollinaire, Cendrars, Max Jacob, Léger ou encore Chagall. Elle accueille l’Académie du Montparnasse et l’ensemble des artistes proches de Marie Vassilieff et son amie Marie Blanchard qui formeront, par leurs talents, ce que l’on appellera l’École de Paris, qui n’est pas une école, mais l’incarnation d’une idée, celle que Paris était un foyer artistique majeur du début du siècle jusqu’aux années 1960.
Le temps passe donc, les guerres, l’urbanisation du quartier avec. Pourtant, tel le village gaulois dans Astérix, le lieu restera dans son jus, certes un peu désuet, mais indispensable témoin d’un passé artistique puissant dans le quartier. Aujourd’hui, véritable havre de paix, elle ouvre hélas pour peu de temps le Musée de Montparnasse (qui a fermé) et abrite désormais la Villa Vassilieff ainsi que quelques studios d’artistes, de bureau d’architectes et métiers proches de l’art. Au-delà de la visite de la Villa, quelques bancs sont à disposition pour faire escale, profiter de la végétation, du bruit du vent s’y faufilant et des quelques gazouillis des oiseaux. Un lieu des plus agréables pour un peu de quiétude au cœur du tumulte parisien, et un chemin gorgé d’histoire, d’une patine rare. Confidence pour confidence, si l’on pouvait installer nos bureaux quelque part à Paris, ce serait bien ici, tant ce patrimoine historique et artistique se conjugue avec la nécessité de le préserver, et même de lui donner un peu de soi pour le garder vivant.

 

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