Inspirations
PARISIENNES
— volume 5
Paris est une capitale au charme fou. Ce n’est guère une nouvelle de l’écrire, mais cela fait toujours du bien de se le dire et de le clamer, comme l’aurait fait Ernest Hemingway en son temps. Elle est une source d’inspiration inépuisable par son architecture, ses musées, ses places, ses boutiques, ses badauds, sa Seine et ses ponts, sa vie nocturne… et diurne aussi, ses espaces verts, ses églises, sa tour Eiffel, ses fontaines, ses rues pavées, ses maisons, et tant d’autres choses encore !
C’est pourquoi nous vous proposerons de temps à autres de (re)découvrir quelques lieux nous inspirant et instillant ce je ne sais quoi de différent…
LE MUSÉE CARNAVALET
En voilà un musée qui nous manquait ! Après quelques années de rafraîchissement bien méritées, le musée du Carnavalet is back ! Celles et ceux s’intéressant à l’histoire parisienne se doivent d’y porter leurs semelles de vent et de se rendre devant ses très belles collections. Ouvert en 1880, il s’agit là d’un lieu hors du commun où l’on retrouve de magnifiques salons dans le pur esprit du XVIIIe et XIXe siècle, mais également des ouvrages magnifiques avec notamment, pour les amoureux de l’Art Nouveau que nous sommes, le magnifique intérieur de la joaillerie Fouquet réalisé par Alfons Mucha ! Le parcours de visite a été repensé et permet aux connaisseurs, venus avant sa rénovation, de redécouvrir ce unique lieu de culture.
Laissez donc au repos Le Louvre ou le Musée d’Orsay et venez ici à la rencontre des nuitées de Marcel Proust (la chambre de l’écrivain, composée notamment de son lit, dans lequel il se reposera tant jusqu’à son dernier souffle). Ici c’est Paris !
LA MAISON PAGODE DE CHING TSAI LOO
Il s’agit d’une adresse insolite, un ilot d’Asie en plein cœur de Paris. Situé près du parc Monceau, dans le huitième arrondissement de Paris, cette maison détonne dans le quartier avec son architecture typiquement chinoise. Pourtant, au départ il s’agissait d’un hôtel particulier tout ce qu’il y a de plus de plus français au XIXe siècle. Dans les années 1920, Ching Tsai Loo, marchand et collectionneur d’art en fait l’acquisition et va transformer l’immeuble en… pagode ! Il devient alors le point d’ancrage des amateurs d’arts asiatiques en étant également le lieu d’exposition dudit collectionneur.
Même si l’établissement a perdu quelque peu de sa dynamique (il est toujours difficile de maintenir la mission d’exposition, décade après décade), il n’en demeure pas moins un lieu enchanteur, une parenthèse inattendu dans ce quartier, sans compter la possibilité de pouvoir exceptionnellement la visiter où l’on découvre alors de superbes panneaux de laque ou bien encore des salons nous remémorant une ambiance orientale des temps anciens, un magnifique escalier en bois, de nombreuses moulures, des fenêtre ouvragée, des vases centenaires, etc. Une vraie respiration d’ailleurs.
LA PÂTISSERIE STOHRER
Les bec sucrés sauront apprécier cette adresse. Plus vieille pâtisserie de Paris (et peut être même de France), fondée en 1730 et toujours en activité, la pâtisserie Stohrer doit son nom à son créateur, le pâtissier Nicolas Stohrer, d’origine alsacienne (cocorico local !), né en 1706. Il devient pâtissier très jeune, au service de l’ancien roi de Pologne qui, en 1725, maria sa fille au roi de France Louis XV ! Le pâtissier était dans les bagages de la belle Marie Leszczyńska et c’est ainsi qu’il se fera une grande réputation à Versailles où il restera cinq années avant de s’en éloigner pour s’installer à Paris et de nous gratifier d’une invention que tout le monde connaît : le baba au rhum (sans compter la bouchée à la reine datant de sa période royale) ! Aujourd’hui, la pâtisserie a gardé une certaine rusticité par la carte de ses pâtisseries (baba au rhum, puits d’amour, babka en hommage à la Pologne, éclair à la pistache…), et le local est resté dans son jus (décorée d’ailleurs par Paul Baudry dans les années 1820), classé monument historique.
