Conseil de lecture #2

 

Conseil de lecture
#2

 

Les vacances ont été marqué sous le sceau des mesures de distanciations, du masque… et de voyages en France (ou presque). En effet, nous avons pu profiter, pour une grande partie d’entre nous, du territoire exceptionnel de notre beau pays pour le redécouvrir. Bretagne, Côte d’Azur, les Alpes et la capitale parisienne (vidée de ses touristes) ont fait partie des destinations préférées des Français.

Mais pour une autre partie d’entre eux, pas de départs en de vacances. Au lieu de cela,  du télétravail à domicile, de la canicule et du repos dominical et quelques sorties dans des rues désertées. 

Les heures peuvent, dans ces conditions, paraître quelques fois longues. L’un des seuls antidotes à cette quiétude,  à cette paresse (avouons-le) salutaire ou à cette parenthèse temporelle, c’est le livre.  

Nous vous proposons ainsi 4 ouvrages à lire (et que nous avons lu, voire feuilleté pour l’un car la sieste avait été plus forte!). Ce ne sont pas forcément des ouvrages pour la fameuse rentrée littéraire, non, simplement des livres, de bons livres qui méritent d’être dans vos mains. Espérons que la rentrée de septembre se fera sous de meilleurs augures que le reste de cette année 2020 qui n’a pas été, convenons-en, une grande cuvée.

 

 


MARC RIBOUD — CHINES

éditions La Martinière

– Beau livre –

On ne dira jamais assez de bien sur le patrimoine photographique de Marc Riboud. Ses clichés noir et blanc sur la Chine, à une époque fraîchement communiste, nous offrent un regard exceptionnel sur la vie quotidienne d’un pays qui se veut modèle. Ses portraits de Chinois sont peut être les plus saisissants, quelques fois même en dehors du temps. Ce beau livre (certes onéreux) est le rappel d’une époque définitivement révolue, et permettra aussi à celles et ceux s’intéressant à l’Empire du milieu de mieux saisir le gap vertigineux entre les années 1950/1960 et l’époque contemporaine. On oserait à peine à y croire.


ALABAMA 1963

éditions Le Cherche-Midi

– Roman –

Rarement un thriller sur papier ces dernières années n’aura été aussi captivant. Peut être est-ce par sa capacité à ancrer le lecteur dans un décor des plus intéressants, dans cette décade des années 60 où les heurts de la société américaine ont été peut être les plus violents. Sur fond de ségrégation, de l’assassinat de JFK, du KKK et des spectres les plus ombrageux de l’Alabama, tout en gardant une forme écrite classique ne manquant pas de zeste pour contrebalancer avec la pesanteur d’alors, ce roman sur la disparition de jeunes filles noires, écrit à quatre mains par Christian Niemiec & Ludovic Manchette, est un indispensable de cette rentrée.


THE ART OF VINTAGE

éditions Electa

– Beau Livre –

Il ne s’agit pas d’un nouveau livre, certes, mais d’un livre sur l’Art nouveau. Perrier-Jouët, grande maison de champagne à Épernay, accueille ses invités dans l’une des plus illustres demeures de la région : la maison Belle Epoque. Cette dernière propose certainement la plus belle collection privée en Europe d’Art nouveau : Mucha, Guimard, Rodin même, et d’autres joyaux des années 1880-1910 sont disposés dans un écrin exceptionnel. Cet ouvrage nous relate l’histoire d’amour entre Perrier-Jouët, à travers ses bouteilles, et l’Art nouveau. Les photographies proposées ici sur la collection, tout comme l’esthétique, pour les cuvées Belle Epoque, autour de l’anémone japonaise, est une respiration florale, parfumée et légère, parfaite pour l’été. À consommer des yeux sans modération bien évidemment.


AU NOM DU JAPON

éditions La Manufacture de livres

– Roman –

1945. C’est la fin de la guerre pour le Japon impérial qui ploie sous le cataclysme des bombes atomiques et l’avancée russe en Mandchourie. Mais la guerre ne s’arrêtera pas pour le jeune lieutenant Hiro Onoda qui est encore au cœur de la jungle sur l’île de Lubang dans les Philippines. Complètement isolé où les communications avec le reste du monde est coupée, il se bat encore alors que tout est déjà fini. Incapable de croire à l’idée inconcevable que les Japonais se soient rendus, il restera en guerre pendant 29 ans, au nom du Japon. Fascinant et symbolique sur un destin entre résilience, solitude et témérité, ce roman devrait être un excellent soutien au prochain film d’Arthur Harari (déjà en production en 2017) également sur le lieutenant Hiro Onoda.

 

Belle rentrée et à bientôt !

 
 

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